Chemins de retour vers Soi. Textes de réflexion, de méditation, d'intériorisation.
Il y a de la joie dans la nature, parce qu'elle est imprégnée d'une indicible beauté. Lorsque nous sommes silencieux, nous en faisons partie. La beauté et l'amour sont liés. (Ce cerf m'a accompagnée de sa présence silencieuse et bienveillante, presque...
C'est par la conscience que tout est élevé et réuni à la profondeur de la Réalité. C'est dans la conscience que la vie se perpétue à partir de cette Réalité. La conscience est la créativité de la vie. Elle apporte la connaissance, qui est Lumière. La...
La Présence en soi n'existe que s'il y a relation. Si nous ne détournons pas notre conscience du chemin de notre vie, nous saurons avec certitude, au fur et à mesure que nous y avançons, que c'est lui qui nous mènera à la vraie rencontre. Ce chemin est...
L'être qui est seul, profondément silencieux, recueilli en lui-même, perd conscience du monde sensible. C'est un phénomène tout intérieur. Quelque chose au fond de lui va décider si ce qui se passe est préparatoire ou définitif, s'il goûte à la félicité...
Tout proche de ma fenêtre, un vieux chêne solitaire. Il a peu de feuilles au printemps, mais il est toujours debout, bien vivant. Il accueille une multitude d'oiseaux qui ont creusé des nids dans le bois de ses branches. A l'automne, une maman laie vient...
Ce n'est pas par l'esprit que nous pouvons capter la beauté de la vie. Car celle-ci est sans limite. L'esprit ne sait que comparer, évaluer par rapport à ce qu'il connaît, projeter des images, poser des mots qui réduisent toujours. C'est par une haute...
Pendant trois années, j'ai vécu face aux montagnes des Alpes du Sud, contemplant les variations de la lumière sur les immuables rocs de pierre. Je vous propose un rendez-vous chaque semaine avec cette danse sans cesse renouvelée.
Le silence recouvre tout, pénètre tout. Il est dans la conscience qui perçoit chaque chose sans être dérangée par la pensée.
Si proche de cet espace de silence et de liberté que tout l'être n'est plus que réceptacle, coupe ouverte, offrande...
Dans cette ouverture totale à ce qui est, dans cette présence sensible, libre de toute attente, qui nous fait accueillir spontanément chaque perception, nous sommes en résonance aiguë avec la beauté de la vie. Avec la douleur du monde aussi.
Les montagnes immobiles nous libèrent du temps et de l'histoire. Elles nous invitent à aller à la rencontre de ce qui unit tout le vivant.
La lumière se lève. Dans un silence qui est connaissance suprême.
Les montagnes nous montrent la voie du nécessaire dépouillement. Dans ce face à face, l'esprit a consenti à se simplifier.
Dans la paix de la contemplation, un autre temps émerge, un non-temps, sans durée mesurable. Celui qui nous mène vers notre accomplissement.
La beauté est au-delà de la vue. Elle est dans l'abandon de soi-même, dans ce vide comme un souffle continu qui vibre de l'indicible.
La vraie contemplation n'est pas une expérience, car il n'y a pas d'observateur. Il n'y a donc pas de division et pas de temps.
Pour voir vraiment la beauté des montagnes, le regard doit être rempli d'amour. Sans amour, il n'y a pas de possibilité de contact avec ce qui est plus grand que soi.
Une présence, une pure attention, c'est un regard qui englobe, qui "touche" sans examiner, loin de la pensée qui analyse. C'est une qualité de pénétration. Alors les montagnes sont en soi.
Les montagnes ne limitent pas l'espace. Elles sont incluses en lui, qui s'étend à l'infini.
Incandescence du ciel, qui semble éclairé par lui-même, en lui-même.
Dans cette tranquillité de la Terre, la beauté n'a pas de limites. Elle est indissociable de la vie et de la conscience.
Plus nous sommes conscients de cette beauté, plus l'immensité offerte à notre regard s'étend, s'élargit...
Les appels joyeux des oiseaux tandis que la lumière du jour se lève, un coq qui s'éveille au loin, le tintement de la cloche au village d'en-bas : tous ces sons proviennent du silence et emplissent le coeur d'un amour indicible.
Cette lumière est plus que ce que peuvent voir les yeux
Sans une seule pensée qui vient troubler le regard, celui qui observe se fond dans un espace sans limites, une liberté qui est celle de l'amour.