Chemins de retour vers Soi. Textes de réflexion, de méditation, d'intériorisation.
Dès que nous sommes libres du mental, nous sommes dans notre temps intérieur, un présent intemporel, c'est-à-dire le réel. Le temps intérieur est celui de l'oeuvre divine en notre cœur, dont la forme est son espace illimité.
La Grâce est cette énergie délicate qui ne peut être éprouvée que dans un grand silence, et qui incite au retournement conscient vers le Cœur.
Le bonheur, ce sentiment de plénitude qui monte parfois en nous, est le signe que nous venons d'accomplir une part de ce potentiel d'énergie lové au centre de notre être.
A chaque être qui vient au monde, le soin de la vie est confié. Là où le destin l'a placé, il lui appartient d'offrir sa présence vibrante, pour que l'amour le trouve.
Ce sont l'intelligence et la sagesse, les deux attributs de notre espace intérieur, qui nous donnent l'humilité de renoncer à notre personnage provisoire. L'amour nous donne la force dans la durée.
Notre chemin s'éclaire au fur et à mesure que nous y répondons, par l'acquiescement à l'énergie qui nous meut. Plus profond est le contact avec cette énergie, plus direct est le chemin.
Le repos en la conscience est indépendant des aléas du corps et des conséquences karmiques des actes. Il consiste en l'effacement de toute vision séparée des choses.
La paix ne se dévoile en nous qu'à la condition de suivre notre rythme propre, sans aucune préméditation, dans la plénitude d'un mouvement intérieur qui se répand au dehors en silence.
Vivre réellement, c'est à dire profondément, c'est vivre selon son propre rythme intérieur, selon des paroles et des actes qui ne sont pas dictés de l'extérieur.
Tant que j'ai sans cesse des désirs, des craintes, tous ces mouvements qui me décentrent, il y a du bruit en moi. Je n'ai donc pas cette solitude intérieure et ce silence indispensables pour me tenir tout entier dans l'unité de mon être. Seule l'unité...
La beauté réside en ce contact libre et délicat de l'énergie pure avec une chose, contact qui est l'amour sur lequel repose tout l'invisible.
L'être humain n'est pas exilé à jamais de son éden intérieur, sans possibilité de retour. Il suffit qu'il se tourne "du côté de l'orient", là où est son cœur, qui n'est autre que l’œil par lequel l'Etre suprême se voit Lui-même, dans un océan de lumi...
L'univers entier est contenu dans un Point. Celui-ci se trouve dans notre coeur, le centre d'où émerge notre énergie d'accomplissement. Tout notre être est dans ce centre, que nous en soyons conscients ou non. Tout notre être est ce centre. Il est pa...
Nous ne vivons qu'une toute petite partie de ce qui est en nous, de notre dimension d'être dans sa plénitude.
La connaissance est accession à l'unité. L'unité est ce Point central en nous, infini et éternel. Nous y parvenons par un dépassement de tous les conditionnements, corporels et psychiques, par une concentration graduelle de nos énergies habituellement...
Seul le regard émerveillé peut reconnaître la beauté au-dehors, puis faire retour au-dedans pour y trouver le sens ultime.
La Sagesse, qui est le fondement de l'univers, se trouve au fond de notre conscience, dans son espace infini de silence.
Qu'est-ce que la foi ? Au fond, une fidélité silencieuse et intemporelle de l'âme à elle-même. Fidélité qui permet à la grâce de s'enraciner et à l'amour de grandir.
La Grâce divine est toujours là, pour tous. Nous avons la liberté de l'accueillir ou de la refuser. Cette liberté est le sceau même de l'amour.
La compassion, une "vertueuse tristesse", touche tous les Sages. Ils connaissent en profondeur la douloureuse gravité des maux qui rongent les coeurs.
L'amour est dans le premier pas de notre ascension intérieure. Il n'y a que l'amour qui mène à l'amour.
L'amour est un feu. Ses flammes s'inclinent vers la terre ou s'élèvent vers le ciel, selon le Souffle qui les meut librement. Il s'agit toujours du même feu, qui nous pousse, tel un aiguillon, vers le coeur où nous recevons, de l'intérieur, l'Enseign...
Au centre de notre être brûle un athanor de feu. C'est une fournaise d'amour. Nous n'osons pas nous en approcher trop près, de peur de nous brûler. Nous nous contentons d'y tendre des mains maladroites pour nous réchauffer un peu. Au lieu de nous y jeter...
Dans votre quête, ne vous demandez pas sans cesse : Qui suis-je ? Cherchez plutôt à voir ce que vous croyez être et que vous n'êtes pas. Chercher est notre chemin. Voir est la voie.
Le souvenir de notre Temps céleste ne revit sur terre que par la connaissance et l'amour, ou la douleur et la mort. Sans la connaissance et l'amour, la douleur devient le creuset de l'âme, et la mort l'instant crucial.